Halal et Haram, qu’est ce que cela signifie pour un musulman? Peut on faire un rapprochement avec les pratiques religieuses catholiques?
1. Halal
Le halal représente tout ce qui est permis. C’est ainsi qu’une boucherie halal vendra de la viande autorisée pour un musulman. En fait, tout provient du Coran qui indique quels aliments peuvent être consommés. Car tout ce qui a été créé par Allah est bon par principe, à quelques exceptions près. Un hadith, qui regroupe l’ensemble des traditions transmises par Muhammad, dit que « Allah a rendu licite aux hommes les bonnes choses et a interdit les mauvaises. » Autrement dit, la nourriture, dans son ensemble est un bienfait de Dieu, destiné à être accueilli comme tel.
Mais le halal ne se restreint pas à l’alimentation. Il concerne également ce qui est conforme à la morale musulmane. Par exemple, il est licite de gagner de l’argent, mais pas à n’importe quelle condition : le vol n’est pas licite !
2. Haram
Contrairement au halal, le haram représente tout ce qui est interdit. Cela s’applique d’abord à l’alimentation. La consommation de porc n’est pas autorisée, ainsi que du sang, et du vin parce qu’il s’agit d’une boisson fermentée. Pour élargir, tous les mammifères munis de crocs sont haram : félins, carnassiers…
Outre l’alimentaire, sont également interdits les jeux de hasard, le tabac, les narcotiques…
3. Le halal et le haram transposés dans la foi catholique
En revanche, dans la foi catholique, les interdits, pour la plupart, sont issus de la Loi de Moïse. Jésus les reprend pour aller plus loin et les transformer en un commandement d’amour. Cependant, les interdits comme les recommandations ont des exigences.
Un seul exemple qui se passe de commentaire :
« Vous avez appris qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ». Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. » Matthieu 5 ; 43-45
Donc, reprenant les injonctions de Jésus, l’Église privilégie la miséricorde aux sacrifices .Quand elle invite à s’abstenir de manger, dans un cadre précis comme le carême ( temps de pénitence de 40 jours), il est proposé à tout chrétien qui le souhaite, de jeûner. le vendredi. C’est ainsi qu’il peut se rendre plus disponible pour aimer Dieu, par des actes de charité.
Et vous, pensez-vous qu’il est « interdit d’interdire » ou cela fait partie des règles de base pour un respect mutuel ?
« Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde et non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs. » Matthieu 9 ; 13 https://saintebible.com/matthew/9-13.htm