Croire en un Dieu plein d’humilité ? Dieu n’est-il pas super-puissant ?

Le drame de l’homme n’est-il pas de refuser de voir la réalité en face ? Il voudrait un Dieu qui soit un super héros, un nouveau Mad Max, fort, musclé à qui rien ne résiste. Il pourrait empêcher toute catastrophe, pandémie ou maladie. Toujours au côté du plus faible, prenant sa défense contre les méchants… Ou encore un Dieu qui exaucerait toutes nos demandes, comme dans Bruce tout puissant… Mais le problème est que ce serait alors un Dieu qui sauve l’homme malgré lui : l’homme n’a plus son mot à dire. Ce n’est plus lui qui décide s’il sera sauvé ou non. On se demande alors, à juste titre, où est la liberté humaine…

Un Dieu qui s’est abaissé

Pour les chrétiens, ce n’est pas de ce Dieu-là dont il s’agit. Au contraire, ce que nous prêchons, c’est un Dieu qui nous a tant aimés qu’il s’est abaissé à prendre notre condition humaine. Quelle leçon d’humilité ! Alors qu’Hérode  craint un roi qui le détrône, Jésus naît dans une crèche, sur la paille, entre un âne et un bœuf. Et les premiers à s’incliner devant lui, ce ne sont pas les  grands prêtres, les notables, mais d’humbles bergers qui gardaient leur troupeau dans la région : c’est en effet dans un cœur de pauvre qu’on peut accueillir Dieu et pas autrement.

Pendant 33 ans, Jésus vivra caché, se mettant à l’école de Marie et Joseph, dans l’obéissance, le labeur quotidien. Sa vie publique, au dire des évangélistes, ne durera que trois ans au cours desquels il sera signe d’espérance et du Royaume pour les uns, signe de contradiction pour les autres car il vient remettre en cause leur tranquillité.

Un Dieu rempli d’humilité

 Sa  fin, nous le savons, sera tragique : arrêté, jugé en toute iniquité, condamné, bafoué, flagellé, torturé, crucifié pour mourir dans d’atroces souffrances. Est-ce donc là le Dieu qui nous sauve ? Oui, car il a revêtu complètement notre humanité, il a connu notre existence avec ses joies, ses souffrances et la mort. Ainsi, il n’est pas un Dieu lointain, indifférent à ce que nous sommes, mais au contraire celui qui s’est fait homme pour que nous soyons faits Dieu.

En effet, nous le savons, la mort n’a pu le retenir : il est ressuscité. Certes, nul n’a été témoin de sa résurrection mais il est apparu à tant de personnes (les 12 apôtres, 72 disciples, les disciples d’Emmaüs, les saintes femmes) que le doute n’est plus permis. Mais seule la foi peut nous donner d’accueillir ce Mystère qui nous dépasse. Encore une fois, notre liberté reste intacte. Cependant, sa résurrection est, pour ceux qui y croient, un signe extraordinaire d’espérance : nous aussi, nous ressusciterons, corps et âme, pour demeurer auprès de Lui. La mort, n’est plus une impasse mais une ouverture à la vie éternelle, qui se prépare dès ici-bas dans notre quotidien et par notre foi en Dieu et en son Église, née de son cœur transpercé sur la croix.

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